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Le Général Curély. Itinéraire D’un Cavalier Léger De La Grande Armée (1793-1815)
Le Général Curély. Itinéraire D’un Cavalier Léger De La Grande Armée (1793-1815)
Le Général Curély. Itinéraire D’un Cavalier Léger De La Grande Armée (1793-1815)
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Le Général Curély. Itinéraire D’un Cavalier Léger De La Grande Armée (1793-1815)

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Le général Curély. Itinéraire d’un cavalier léger de la Grande Armée (1793-1815), publié d’après un manuscrit authentique par le général Thoumas. Paris, Berger-Levrault, 1887, in-16, X-436 p., portr.
« Malgré son titre, il s’agit bien de mémoires sur les campagnes de 1805, 1806, 1807 et 1809. La Russie, l’Allemagne, Waterloo sont également évoqués dans un panorama complet qui ne s’élève jamais au-dessus d’une stricte narration des aventures person­nelles du brillant cavalier que fut Curély. » p 45 - Professeur Jean Tulard, Bibliographie Critique Des Mémoires Sur Le Consulat Et L’Empire, Droz, Genève, 1971.
LanguageEnglish
PublisherWagram Press
Release dateJun 13, 2014
ISBN9781782891451
Le Général Curély. Itinéraire D’un Cavalier Léger De La Grande Armée (1793-1815)

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    Le Général Curély. Itinéraire D’un Cavalier Léger De La Grande Armée (1793-1815) - Général Baron Jean-Nicolas Curély

    LE

    GÉNÉRAL CURELY

    ITINÉRAIRE

    D‘UN

    CAVALIER LÉGER DE LA GRANDE-ARMÉE

    (1793-1815)

    PUBLIÉ

    'D'APRÈS UN MANUSCRIT AUTHENTIQUE

    PAR

    LE GÉNÉRAL THOUMAS

    Curély était pour moi le type du cavalier léger.

    Gel DE BRACK (Avant-Postes de cavalerie légère).

     This edition is published by PICKLE PARTNERS PUBLISHING—www.picklepartnerspublishing.com

    To join our mailing list for new titles or for issues with our books – contact@picklepartnerspublishing.com

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    Text originally published in 1877 under the same title.

    © Pickle Partners Publishing 2013, all rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted by any means, electrical, mechanical or otherwise without the written permission of the copyright holder.

    Publisher’s Note

    Although in most cases we have retained the Author’s original spelling and grammar to authentically reproduce the work of the Author and the original intent of such material, some additional notes and clarifications have been added for the modern reader’s benefit.

    We have also made every effort to include all maps and illustrations of the original edition the limitations of formatting do not allow of including larger maps, we will upload as many of these maps as possible.

    TABLE DES MATIÈRES

    Contents

    TABLE DES MATIÈRES 2

    PRÉFACE 6

    ERRATA 7

    CURÉLY — NOTICE BIOGRAPHIQUE 8

    CHAPITRE Ier — RHIN-ET-MOSELLE. 41

    Curély, fils d'un laboureur ; il perd sa mère à l'fige de huit ans, il s'engage, à dix-huit ans et dix mois, au 8e régiment de hussards. — Armée du Rhin. — Le premier combat et le premier prisonnier. — Une gratification. — La première bataille. — Wissembourg et Landau. — Quartiers d'hiver. — Le 8e régiment de hussards devient le 7e. — Comment un lieutenant se procure un cheval en réformant un hussard. — Curély reste hussard quand même. — Le colonel Marizy. —Armée de la Moselle. — Blocus de Mayence. — Souffrances de l'armée. — Expédition sur Mannheim et sur Heidelberg. — Supériorité d'une troupe disciplinée sur celle qui ne l'est pas. — Combat de Franekenthal. — Séjour à Phalsbourg, deux sols par jour. — Armée de Rhin-et-Moselle. — Combat de Bopfingen. — Le colonel sauvé par son régiment. — Dévouement d'un hussard. — Combat de Neubourg. Delmas et Oudinot blessés. — Combat d'Ettenheim. David et Goliath. — Attaque du camp retranché de Kehl. — Combats de Diersheim. — La paix. — Curély misa l'ordre comme le meilleur fourrier du régiment. 41

    CHAPITRE II — LA SUISSE. 46

    Guerre contre la Suisse. — Prise de Soleure. — Ruse de guerre. — Bataille de Fraubrunnen. — Entrée des hussards dans Berne. — Le vieillard et le cavalier. — Occupation de Berne, de Fribourg et du canton de Zug. — Attaque du canton d'Unterwald. — Une route dans les montagnes. — Soldats français mutilés. — Attaque et prise de Stanz. — Atrocités des représailles. — Efforts des officiers et du régiment de hussards pour arrêter les massacres. — Le brigadier compatissant. — Ich will dein Vater sein. — Passage du lac des Quatre-Cantons sur des barques du pays. — Cantonnements. — Guerre générale. — Masséna. — Le combat de Coire.— Bataille de Stockach. — Retraite de l'armée de Masséna. — Curély tue un hussard, prend son cheval et tue d'un coup de pistolet un caporal de Barco-Hussards. — Masséna abandonne Zurich. — Position du mont Albis. — Bataille de Dietikon. — Surprise de Diessenhoffen. — Poursuite de l'armée russe. 46

    CHAPITRE III — L'ARMÉE DU RHIN ET LE CAMP DE BOULOGNE 52

    Passage du Rhin. — Combat de Schaffhausen. — Prise d'Hohenweil. — Bataille d'Engen-Stockach. — Bataille de Meeskirch. — Prise de Brégenz et de Feldkirch. — Armistice. — Curély est nommé maréchal des logis chef, après être resté fourrier 6 ans, 6 mois et 23 jours dans la même compagnie. — Reprise des hostilités. — Bataille de Hohenlinden. — Passage de l'Inn et de la Saal. — Combat de Salzbourg. — Curély est blessé légèrement. — Singulière capture d'un poste de 50 cuirassiers. — Une avant-garde qui éclaire mal. — Curély essaie un cheval pris à l'ennemi ; ce qui lui en fait prendre un autre. — Combat de Kremsmünster. — Armistice de Steyer. — La paix. — Les dragons de Condé. — Un corps de 25,000 Autrichiens. — Bel état du 7e de hussards et de l'armée en général. — La garnison de Besançon ; huit mois et vingt-six jours de prison. — Création des compagnies d'élite. — Curély est nommé adjudant sous-officier. — Importance des fonctions de maréchal des logis chef. — Conseils sur la manière de se faire obéir. — Garnison de Deux-Ponts. — Le colonel Marisy est nommé général et remplacé par le colonel Marx. — Formation des escadrons de guerre pour l'armée des côtes de l'Océan. — Le camp de Bruges. — Une mission de capitaine. — Manière de conduire les recrues. — Les Pays-Bas. — Préparatifs de l'expédition d'Angleterre. — Ordre de marcher sur le Rhin. 52

    CHAPITRE IV — CAMPAGNE DE 1805 57

    Marche sur le Rhin. — Curély voit son père pour la dernière fois. — Passage du Rhin à Mannheim.— Passage du Danube. — Capitulation d'Ulm. — Passage de l'Inn. — Combat de Maria-Zell. —Poursuite du corps de Meerfeld. — Détachement commandé par le chef d'escadron Méda. — Curély, avec 20 hussards, s'empare d'un camp autrichien et fait prisonniers 300 fantassins. — Combat audacieux de ces 20 hussards contre un régiment de 500 chevaux. — Poursuite de ce régiment. — Curély casse son sabre sur la figure d'un uhlan. — Curély reçoit la croix de la Légion d'honneur pour ce combat. — Il se défend avec cent hommes contre trois mille dans la ville d'Alilentz. — Le corps de Meerfeld se retire du côté de l'Italie. — Curély sauve la vie d'un officier. — Enlèvement d'un convoi. — Curély n'ose pas aller diner chez le maréchal Davout, qui le fait inviter deux lois. — Le même détachement se remet en route. — Expédition de nuit. — Comment Curély perd le commandant Méda et comment il le retrouve. - Son aplomb pour passer la nuit dans un village. — Le régiment arrive trop tard pour la bataille d'Austerlitz. — Armistice et traité de paix. — Évacuation de l'Autriche. Curély reçoit à la fois son brevet de la Légion d'honneur et sa nomination au grade de sous-lieutenant. — Définition des fonctions d'adjudant. C'est en les remplissant pendant quatre ans que Curély a appris son métier. — C'est pour les avoir trop bien remplies qu'il a tant tardé à passer officier. — Singulières paroles du colonel Marx. 57

    CHAPITRE V — CAMPAGNE DE 1806 62

    Brigade Lasalle : 5e et 7e de hussards. — Prise d'un convoi. — Pointe sur Leipzick. — Le capitaine Piré et ses 50 hussards. — Marches forcées. — Batailles d'Iéna et d'Auerstädt. — Rencontre de Blücher. — Un ordre du jour de l'Empereur. Désespoir de Lasalle, qui veut se brûler la cervelle. Il s'explique avec Napoléon. — Poursuite des Prussiens. — Sommation de Spandau. — Combat de Zehdenick. Comment on coupe le nez d'un officier prussien. — Arrivée opportune des dragons de Grouchy. — Curély reconnaît la colonne du prince de Hohenlohe. — Combat de Prenzlow. Un parlementaire maltraité. — Les Prussiens mettent bas les armes. — Capitulation de Prenzlow. — Faiblesse des généraux prussiens. — Sommation de Stettin. — Capitulation de 6,000 Prussiens. — Tentative de révolte de la garnison. Charge de la brigade de hussards. — Continuation de la poursuite sur Lübeck. — Curély commandant de place. licteur à Berlin. — Revue de l'Empereur. — Marche sur la Vistule. 62

    CHAPITRE VI — CAMPAGNE DE 1807 67

    Passage de la Vistule. — Combat de Golymin. — Panique et punition de la brigade Lasalle. — Curély envoyé près de l'Empereur. — Trop de franchise. — Les deux régiments de hussards changent de colonels. — Le colonel Colbert remplace le colonel Marx. — Une punition douce. — Levée des cantonnements. — Combat sur l'Aile. — Curély dépasse le colonel Colbert en chargeant. — Reproche flatteur. — Combat de Kreutzbourg. — Curély débouche avec l'avant-garde sur le champ de bataille d'Eylau. — Il empêche de brûler le pont par lequel Ney doit arriver. — Combat de Schloditten. — Une mauvaise nuit. — Curély malade de froid. — Marche sur Königsberg. — Jeunes officiers sortant de l'école. — Retraite. — Combat du 3 mars à Guttstadt. — Attaque d'un convoi de chevaux d'officier. — La cavalerie renvoyée à Elbing. — Un bon pays. — Grande revue de l'Empereur. — Curély lieutenant et adjudant-major. — Belle retraite du maréchal Ney. — Combats du 8 et du 9 juin. — Bataille d'Heilsberg. — Bataille de Friedland. — Marche sur Tilsitt. —Armistice. — Cantonnements en Silésie et en Westphalie. — Mise en route de l'armée du maréchal Davout pour Ratisbonne. 67

    CHAPITRE VII — CAMPAGNE DE 1809 EN AUTRICHE 74

    Le colonel Colbert est nommé général. — Il prend pour aides de camp Curély et de Brack. — Avant de le rejoindre, Curély avec le 7e de hussards se bat à Eckmühl. — Il a le bras foulé à force de donner des coups de sabre. — Reprise de Ratisbonne. — Poursuite de l'ennemi. — Curély rejoint le général Colbert. — Ses regrets en quittant le 70 de hussards. — Brigade Colbert. — Bataille d'Essling. — Le général Colbert passe le pont avec un seul escadron. — Retraite dans l'île de Lobau. — Deux chevaux d'officiers mangés par l'infanterie. — Insurrection hongroise. — Curély va reconnaître l'armée de l'archiduc Jean. — Combat de Karako, Curély blessé. — La division Montbrun. — Curély va visiter le 7e de hussards. — Rencontre d'un escadron hongrois. — Imprudence du général Montbrun. — Bataille de Raab. — Jugement de Curély. — Un rude coup de sabre. — L'insurrection hongroise. — Montbrun perd son chapeau. Ce qui en résulte pour Curély. Il ne l'ait pas toujours bon de rira — Bataille de Wagram. — Première journée. — Curély fortement blessé. Il est conduit dans un village d'où il voit la bataille du 6. — Le général Colbert blessé vient rejoindre Curély et le fait nommer par l'Empereur chef d'escadron au 20e de chasseurs. — Rentrée en France. — Escorte de l'impératrice Marie-Louise. — Garnison de Nantes. — Mariage de Curély. 74

    CHAPITRE VIII — CAMPAGNE D'ESPAGNE 80

    Départ pour l'Espagne avec un escadron de 200 hommes. — Curély choisit les mauvais sujets pour en faire de bons soldats. — Soins à prendre en route. — Arrivée en Espagne. — Le général Garreau. — Curély parle trop haut. — Combat de Puycerda. — Un rapport exact auquel il manque un nom. — Séjour à Montlouis. — Les eaux de Vernet. — Le maréchal Macdonald. — Blocus de Figuières. — Les bouches inutiles. — Lu sentinelle endormie. — La fête du 15 août. — Curély se fait médecin pour soigner ses chasseurs. — Curély échappe à un guet-apens. Les miquelets et l'alcade. — Escorte d'un convoi. — Combat de Llinas. — Expédition sur Tarragone. — Le général Lamarque. — Combat d'Altafulla. — Curély laisse échapper le général en chef espagnol. — Il est enfin cité au Moniteur. — Une erreur l'empêche d'avoir la croix d'Officier. — Pillage d'un magasin anglais. — Le sac de sucre. — Le général Decaen. — Ordre de partir pour Bonn. — Comment on vivait à l'armée de Catalogne. — Traversée de la France. — Le ministre et les fournisseurs. — Le dépôt d'un régiment. — Les comptables. — Comment on se fait aimer du soldat. 80

    CHAPITRE IX — CAMPAGNE DE RUSSIE 87

    Adieux à l'Espagne. — Route de Perpignan à Bonn. — Curély assiste à toutes les distributions. — Procès-verbaux pour constater la fraude. — Blâme du ministre. — Le dépôt du régiment. — Le major, l'officier d'habillement et le quartier-maitre. — Les masses. — Curély aimé du soldat. — Son enthousiasme pour le 20e de chasseurs. — Le régiment de marche. — Route de Mayence à Glubokoé. — Traversée de la Prusse. — Sentiments des habitants. — Curély fait faire du pain. — Le 20e de chasseurs et le colonel de Lagrange. — Etat superbe de l'escadron venant d'Espagne. — Curély commande le 200 de chasseurs. — Brigade Corbineau. — Réputation du 20e de chasseurs. — Bivouac sur la Polota. — Pain de seigle. — Ferrure des chevaux. — Pourquoi toute l'armée n'est pas nourrie. — La ville de Polosk. — Curély chef de la cavalerie légère. — Deuxième bataille de Polosk. Charge des chasseurs et des lanciers polonais. — 200 cavaliers contre 1,200. — Le maréchal des logis Denisot. — Le prisonnier délivré. — Pertes des Russes. — Rapport du maréchal Gouvion-Saint-Cyr. — Le général en chef Wittgenstein prisonnier, repris par l'ennemi. — Félicitations générales. — L'armée bat en retraite. — Combat d'arrière-garde. — Réputation de Curély. — La brigade Corbineau et le général de Wrède. — Curély à l'arrière-garde. — Combats contre les cosaques. — Le colonel de Saint-Chamans et le 7e de chasseurs. — Passage du défilé. — Le chasseur démonté. — La première neige. — Marche de la brigade Corbineau à la recherche du 2e corps. — Conseils de Curély. — Inquiétude du général Corbineau et des chefs de corps. — La brigade passe la Bérésina au gué de Vesselowo et rejoint la Grande-Armée. — Combat de Borisow. — La ferme. — Passage de la Bérésina. — La brigade Corbineau fait l'avant-garde. — Une mauvaise nuit. — Présentation au maréchal Oudinot. — Mot de l'Empereur. — Corbineau général de division. — Sic vos non vobis. — L'extrême arrière-garde.— Retraite de la Bérésina à Wilna. — Tableau de l'armée. — Départ de Wilna. — Passage du Niémen. — Rencontre d'un ami. — Réunion des restes de la brigade Corbineau. — Passage de la Vistule. — Curély commande encore le 20e. 87

    CHAPITRE X —CAMPAGNE DE 1813 101

    Le 20e de chasseurs à Magdebourg. — Le général Roussel. — Un pourboire intempestif. — Le planton ivre. — Le déserteur par ordre. — Corps de Sébastiani. — L'armistice. — Soins donnés par Curély à l'instruction du 20e de chasseurs. Il est nommé colonel du 10⁸ régiment de hussards. — Regret de quitter le 20e. — Un beau commandement. — Brigade Beurmann, les dragons badois. — Reprise des hostilités. — Retraite du maréchal Ney. — La cavalerie se retire en échelons. — Le général Beurmann veut tenir ferme. — Les dragons badois sont enfoncés. — Curély abandonné avec deux escadrons qui se font jour. — Il est blessé et fait prisonnier. — Comment il s'échappe. — Tin heureux coup de pistolet. — La mèche de cheveux. — Réminiscence de Bopfingen. — Observation du maréchal Ney. — Commandement du maréchal Macdonald. — Bataille de la Katzbach. — Les fusils à pierre et la pluie. — Retraite du 3e corps. — Curély à l'arrière-garde. — Combat de Goldberg — Passage du Bober. — Réflexions sur la bataille. — La blessure de Curély se rouvre. — Repos de quelques jours. — Un commandement d'infanterie, cavalerie et artillerie. — Ordre du maréchal Ney. — Combat près de Dessau. — Curély charge malgré le général. — Bataille de Wachau. — Retraite de l'armée après Leipsick. — Les adieux des dragons badois. — Comment va le monde. — L'armée repasse le Rhin. 101

    CHAPITRE XI. — CAMPAGNE DE FRANCE. 108

    Brigade Curto. — Le typhus. — Soins donnés aux malades. — Le duc de Raguse. La revue, le diner. — Curély refuse d'être proposé pour la croix d'officier. — Passage du Rhin par l'ennemi. — Combat de Mutterstadt. — Retraite du duc de Raguse. — Propos du quartier général. — Le manifeste de l'Empereur 'd'Autriche. — Les insinuations contre Napoléon. — Combats de Bliescastel et de Saint-Avold. — Combat de Borny. — Le dépôt du régiment. — Mauvais vouloir du duc de Raguse. — Les gardes d'honneur. — Brigade Picquet. — Combat de Manheulles. — Curély veut surprendre l'ennemi à Haudaincourt. — Ordre de ne pas combattre. — Bataille de la Rothière. — Curély répond sur sa tête de la conservation de l'artillerie. — Pourquoi l'Empereur livre la bataille de la Rothière. — Curély chargé d'éclairer la marche sur Troyes. — Le pont de la Guillotière. — Une bonne précaution. — Curély écrit directement au major général. — Arrivée de l'Empereur. — Combat de la Guillotière. — Curély évite un échec à l'armée en faisant son devoir. — Sa noble réponse à ceux qui lui reprochent d'avoir écrit directement. — Marche sur Sézanne. — Bataille de Montmirail. — Poursuite de l'ennemi. — Bataille de Château-Thierry. — Curély charge trente escadrons avec cinq et décide la victoire. — Il est cité au Bulletin de l'armée. — Le maréchal Ney lui annonce qu'il est nommé général de brigade. — Il reste avec son régiment jusqu'à ce qu'il y soit remplacé. — Le maréchal Mortier. — Reprise de Soissons. — Marche contre Blücher. — Combat de Lizy ou du Gué-à-Tréme. — Curély au quartier général. — Bataille de Craonne. — 11e brigade de grosse cavalerie. — Dragons d'Espagne. — Bataille de Laon. — Brigade des escadrons réunis. — Défense de l'Aisne entre Soissons et Compiègne. — Les gardes nationales. — Division des escadrons réunis. — Le général de Berckheim. — Mouvement sur Reims. — Passage de l'Aube et de la Seine à la nage. — Combat de Méry. — Curély sauve la cavalerie de la garde. — Belle retraite. — Position critique. — De quatre messagers, un seul arrive à destination. — Marche sur Arcis-sur-Aube. — La division est dissoute. — Combat de Saint-Dizier. — Les alliés marchent sur Paris. — Retraite sur Fontainebleau. — Capitulation de Paris. — Division Roussel d'Hurbal. — Défection du corps du duc de Raguse. — Le général Curély chargé de garder la barrière d'Essonnes. — Les généraux ennemis. — Charge sur un officier prussien. — Indignation de l'armée. — Armistice. — La division d'Hurbal envoyée à Évreux. — Abdication de l'Empereur. — La division est dissoute. — Le général Curély en congé. — Achat du château de Jaulny. 108

    CHAPITRE XII ET DERNIER — WATERLOO ET LA LOIRE. 123

    Retour de l'ile d'Elbe. — Curély nommé au commandement d'une brigade de dragons dans la division Jacquinot. — Cette division est dissoute. — Curély appelé au quartier général de Laon. — Il n'y trouve plus l'Empereur. — Il est présenté à Napoléon par le maréchal Ney le matin du [8 juin. — Bataille de Waterloo. — Curély nommé au commandement d'une brigade de chasseurs. — La déroute. — Avesnes. — Déjeuner chez le prince Jérôme. — Une brigade de cuirassiers. — Corps de Kellermann. — Combat et traversée de Senlis. — Seconde capitulation de Paris. — Retraite de l'armée sur la Loire. — Curély inspecteur de cavalerie. — Poitiers. — Curély renvoyé dans ses foyers. — La Commission d'épuration. 123

    APPENDICE 127

    EXTRAITS DU MÉMORIAL DE SAINTE-HÉLÈNE 127

    A. — Bataille d'Eylau. 127

    B — Le sacre de Napoléon. 127

    C.— Le maréchal Marmont. 127

    D. 128

    PRÉFACE

    Curély était pour moi le type du cavalier léger.

    Col DE BRACK (Avant-Postes de cavalerie légère.)

    Quiconque a lu l'excellent petit livre du général de Brack connaît Curély, ne fût-ce que de nom. En quelques lignes, de Brack a tracé un admirable portrait de celui qu'il appelle son maître et rappelé plusieurs de ses brillants faits d'armes. Mais en dehors du livre sur les Avant-postes de cavalerie légère, il existe bien peu de renseignements écrits sur Curély : une page des Mémoires de Saint-Cyr, quelques lignes dans les Victoires et Conquêtes, deux ou trois citations au Moniteur de l'Empire, voilà tout ce que nous possédons. Les derniers survivants de la Grande-Armée ont disparu les uns après les autres, emportant dans la tombe la tradition verbale des hauts faits de Curély. Bien peu de personnes, aujourd'hui, connaissent donc les détails de cette vie militaire, une des mieux remplies, des plus pures et des plus étonnantes qu'il soit possible d'imaginer.

    Tout récemment cependant, des extraits empruntés aux Mémoires ou Souvenirs militaires de Curély ont paru dans des publications intéressantes. Les extraits sont authentiques, le titre qui leur a été donné est inexact. Curély était trop modeste pour avoir jamais songé et laisser des Mémoires ; il avait l'esprit trop positif pour perdre à rédiger des Souvenirs, un temps qui, selon lui, pouvait être plus utilement employé. Mais, sans cesse préoccupé de l'instruction de ses enfants, il avait pour eux, dans des notes brèves et concises, inscrit tous les événements auxquels il avait pris part, jour par jour, depuis le 5 avril 1793, date de son engagement au 8e régiment de hussards, jusqu'au 18 octobre 1815, jour où le gouvernement de la Restauration l'avait relégué dans la non-activité.

    Ce précieux document existe encore. Religieusement conservé dans la famille du général Curély, il porte ce simple titre : Itinéraire. Pour mes enfants. Gracieusement admis à le consulter et l'occasion d'un travail historique sur l'organisation de l'armée, je l'ai lu et relu ; j'y ai trouvé un tel accent de vérité, un intérêt si vif et si constant, une suite d'enseignements si pratiques, un cachet si dépouillé de toute banalité, que j'ai cru faire œuvre à la fois pieuse et utile en demandant l'autorisation de le publier. J'ai été assez heureux pour obtenir cette autorisation. D'accord avec les héritiers directs de Curély, je n'ai touché au manuscrit que pour supprimer quelques nomenclatures d'étapes un peu trop longues, et donner une forme courante à des phrases hachées, destinées dans l'intention de leur auteur, non pas et être imprimées telles quelles, mais à servir de jalons pour un développement verbal dans des leçons intimes. Je n'ai même pas voulu couper par des notes explicatives l'intérêt des récits du général Curély, mais j'ai cru devoir faire précéder l'Itinéraire d'une notice biographique, résumant la vie de ce héros trop peu connu et la rattachant aux événements généraux.

    Curély n'a pas été seulement le modèle du cavalier léger, il a été aussi le type de ces fils de paysans qui, sans autre mobile que l'amour de la patrie, ont couru et la frontière pour la défendre dès qu'elle a été menacée et qui ensuite ont donné et l'Europe étonnée le spectacle de toutes les vertus militaires.

    Lire la vie d'un tel homme écrite par lui-même pour ses enfants, dans toute la sincérité d'une âme aussi simple que noble, est une bonne fortune rare et précieuse dans un temps où l'on 'exagère volontiers la vérité, lorsqu'on ne la travestit pas.

    J'ose espérer qu'après en avoir profité, le lecteur partagera ma profonde reconnaissance pour ceux qui nous ont permis et tous de jouir de cette bonne fortune.

    Janvier 1887.

    Gl THOUMAS.

    ERRATA

    Page 14, ligne 1, au lieu de : le 7e et le 8e régiment, lisez : les 7e et 8e régiments.

    Page 19, lignes 18 et 19, au lieu de : cette rivière, lisez : la Saal.

    Page 32, ligne 18, au lieu de : 5 mars, lisez : 4 février.

    Page 48, ligne 23, au lieu de : profitant, lisez : il profita.

    Page 59, ligne 2, au lieu de : 9e de lanciers, lisez : 8e de lanciers.

    Page 69, ligne 5, au lieu de : Dorlitz, lisez : Dölitz.

    Page 144, note, ligne 2, au lieu de : Saal, lisez : Salza.

    Page 248, ligne 18. Supprimer la fin du sommaire à partir de ces mots : Traversée de la France.

    Page 355, ligne 3, au lieu de : Dorlitz, lisez : Dölitz.

    CURÉLY — NOTICE BIOGRAPHIQUE

    Une série de guerres colossales prolongées pendant un quart de siècle, comme celles de la première République et du règne de Napoléon Ier, ne pouvait que produire dans la carrière des officiers les chances les plus diverses. Tandis que les favorisés de la fortune et de la gloire sont arrivés, d'un bond et dans la fleur de leur jeunesse, au poste suprême de général en chef, comme Bonaparte, Hoche, Marceau, Joubert, ou ont gravi dans une course rapide et facile les échelons qui les conduisaient aux grades les plus élevés, comme Lannes, Ney, Soult, Davout, Gouvion-Saint-Cyr, Marmont, d'autres, restés inconnus et parmi lesquels sans nul doute figuraient des hommes de capacité égale à celle de leurs heureux rivaux, ont continué à servir consciencieusement et obscurément dans des positions subalternes ; d'autres encore, qui se seraient placés au niveau des plus illustres, ont trouvé sur le champ de bataille ou dans les atteintes meurtrières des climats lointains, une fin glorieuse et prématurée, comme Desaix, Richepanse, Leclerc, Auguste Colbert, ou, victimes des réactions politiques, ont été arrêtés par une disgrâce imméritée, comme Lecourbe, Delmas, Humbert, Salm, Monnier... Quelques-uns, au contraire, qui paraissaient rivés aux degrés inférieurs de l'échelle, se sont élevés tout d'un coup et en ont appelé du jugement qui les avait condamnés à des rôles subalternes. Mais ceux-là souvent sont arrivés trop tard, et la Grande-Armée, frappée par la jalousie haineuse des puissances étrangères, les a entraînés dans sa chute et ensevelis sous ses débris.

    Tel fut Curély, hussard à 19 ans, sous-lieutenant à 32, chef d'escadron à 35, général à 40, puis à 41 injustement jeté dans la non-activité, relégué dans un oubli immérité, arbitrairement mis à la retraite à 50 ans et mort à 53, simple chevalier de la Légion d'honneur, lentement consumé par le regret de ne plus être soldat, mort trois ans avant le jour où la chute de ceux qui l'avaient frappé lui aurait permis de reprendre sa place dans l'armée et d'y conquérir enfin le rang dû à ses rares et éminentes qualités ; enfin, pour comble de mauvaise chance, ne trouvant même pas justice devant l'histoire. Car, si sa mémoire est devenue populaire dans la cavalerie, grâce au témoignage de ses anciens compagnon d'armes et à la tradition qu'ils nous ont transmise ses actions les plus éclatantes sont à peine connue de ceux-là même qui citent le plus souvent son nom.

    Jean-Nicolas Curély{1} naquit, le 26 mai 1774, à

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