Timestamps & sommaire 1:45Est-ce que tu peux nous parler du parcours qui t’a menée à étudier la nutrition animale à l’Université de Guelph ?Vicki BrissonJ’ai grandi sur une ferme laitière familiale dans l'Est ontarien. Mes 2 parents viennent de fermes laitières eux aussi. Je me suis toujours intéressée à la santé animale. Depuis la 8e année où l'équivalent au Québec (secondaire 2) jusqu'au début de ma maîtrise, j'ai passé beaucoup de temps sur la route avec des vétérinaires de gros animaux. Ça m'a permis non seulement d'approfondir ma connaissance de la santé animale et des principaux défis auxquels font face les producteurs, mais aussi d'apprendre à établir de bonnes relations avec les partenaires de l'industrie laitière et de collaborer avec ces partenaires-là qui composent l'équipe de soutien des agriculteurs.J’ai décidé ensuite d'aller à l'université de Guelph pour obtenir mon baccalauréat en sciences animales. J’y ai rapidement découvert un intérêt particulier pour le rôle que la nutrition peut jouer dans la santé des animaux. J’ai commencé ma maîtrise à l'université de Guelph en septembre 2019, avec la Dre Jennifer Ellis. Quand j'ai commencé, je savais que c'était un gros défi devant, mais ça m'inspirait, ça m'énergisait. Je n’avais aucune idée ou ça m'apporterait, mais je découvrais un domaine de la nutrition laitière que je n'avais pas beaucoup exploré avant. 00:04:16 Vicki Brisson Ouais donc je vais, j'ai, je me suis plongée dans, c'était la modélisation mathématique, puis l'importance des vitamines B dans les archives laitières. Je me suis plongée dans, c'était la modélisation mathématique, puis l'importance des vitamines B dans les vaches laitières.9:58Dans la recherche, vous et d’autres chercheurs avez trouvé des éléments moteurs pour la synthèse de la famille des vitamines B dans le rumen. Comment est-ce que cette synthèse peut satisfaire les besoins ou non les besoins des vaches laitières, des veaux, des génisses et des bovins ? Vicki BrissonAvant de répondre à votre question, je vais rappeler qu’il nous reste encore beaucoup de choses à étudier en ce qui concerne la synthèse ruminale des vitamines. Je ne m'avancerai donc pas à faire des hypothèses qui n’ont pas encore été confirmées. Par contre, au cours des dernières années, une méta-analyse de 50 troupeaux a vraiment démontré une réponse positive à la production laitière quand on supplémente des vitamines B protégées. Qu'est-ce que ça veut dire ça ? En gros ça nous indique que si tous les microbes du rumen étaient déjà capables de synthétiser les vitamines B, quand on le supplémenterait, il n'y aurait pas de réponse. Mais là, la quantité qu’ils produisent n’est pas nécessairement suffisante pour répondre aux besoins de la vache parce qu'on observe une réponse.18:25En terminant, pouvez-vous partager avec notre auditoire les points clés de votre étude ?Vicki BrissonEn gros, on a encore beaucoup de questions, beaucoup de recherches à faire. Par contre, on a quelques certitudes. Entre autres, les besoins métaboliques qui ont augmenté à travers les années et ça, ça vient vraiment remplir le besoin des vitamines B. Les vitamines B, ce sont des coenzymes essentiels. Ils contribuent à répondre à ces besoins métaboliques.On étudie encore les facteurs qui affectent la synthèse apparente ruminale, puis la part des vitamines B qui en résulte. Mais on sait aussi, selon nos modèles empiriques, que la consommation volontaire de matière sèche, l'amidon et la NDF digestible sont probablement des facteurs clés qui affectent la synthèse apparente ruminale des vaches.Quand on supplémente des vitamines B protégées, ça représente une augmentation directe à l'apport de la vache. Ces résultats-là ont été largement démontrés. Puis, ils suggèrent que les vaches ont en effet besoin des vitamines B et que ces besoins ne peuvent pas être satisfaits uniquement par la synthèse ruminale.