La Nuit de la Saint-Jean - 4 nouvelles érotiques du solstice d'été

By B. J. Hermansson, Katja Slonawski, Malin Edholm and Terne Terkildsen

Suite à une rupture, Alicia se rend à une fête de la Saint-Jean avec son meilleur ami, Alex. Pendant leur trajet en voiture, Alicia commence à voir son ami d'enfance d'une manière totalement différente. Qu'est-ce que ça ferait de sentir son corps chaud et musclé collé contre le sien ? Mais Alex, fraîchement casé, est tout simplement hors de portée. Pourtant, en arrivant à la fête, Alicia constate que tous les invités sont très chaleureux. Trop chaleureux... Cette journée de la Saint-Jean s'annonce mémorable.Cette intégrale est composée des nouvelles suivantes :La Nuit de la Saint-JeanLe Songe d'une nuit d'été mouilléeRêve de la Saint-JeanUn rêve à Copenhague -

• Language: Français
• Publisher: LUST
• Release date: Aug 10, 2021
• ISBN: 9788726952179

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La Nuit de la Saint-Jean - 4 nouvelles érotiques du solstice d'été

Original title :

La Nuit de la Saint-Jean - 4 erotic midsummer stories

Copyright © 2021 B. J. Hermansson, Katja Slonawski, Malin Edholm & Terne Terkildsen and LUST, an imprint of SAGA Egmont, Copenhagen

All rights reserved

ISBN : 9788726952179

E-book edition, 2021

Format : EPUB 3.0

All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means without the prior written permission of the publisher, nor, be otherwise circulated in any form of binding or cover other than in which it is published and without a similar condition being imposed on the subsequent purchaser.

Rêve de la Saint-Jean

— Qu’est-ce que tu fais pour la Saint-Jean ? m’a demandé Marine.

— Je devais la fêter sur la côte ouest avec toute ma famille. Mais la majorité d’entre eux seront à l’étranger cette année et on a décidé de remettre cela à l’année prochaine.

— Mais alors… Tu ne fais rien du tout ?

Marine avait l’air surprise.

— Eh bien, je vais quand même fêter la Saint-Jean. Mais les membres de ma famille proche ne pourront pas venir, donc j’ai décidé de rester à la maison, parce que…

— En ville ?

Aux yeux de Marine, cela représentait une infraction grave au règlement. Je pouvais voir à ses yeux qu’elle essayait de trouver une réponse à cette question. Elle en rajoutait un peu.

— Oui, dis-je.

— Tu ne veux pas faire ça, répondit Marine en rigolant, avec son sourire si particulier. On va à Dalarna. J’y vais avec Markus, et Thérèse et Jessica viennent aussi. Tu n’as qu’à te joindre à nous.

J’ai rencontré Marine à l’université, dans le cours de littérature. C’est là que j’ai rencontré Thérèse et Jessica également, mais je les connais moins que Marine. J’ai réfléchi un moment à son offre. Je me suis demandé si c’était bizarre d’aller dans son chalet et de fêter la Saint-Jean avec elle. Mais finalement j’ai répondu :

— Avec plaisir.

Et je le pensais vraiment.

Et c’est comme ça que nous avons décidé que je participerais au voyage vers Dalarna.

*

En sortant de la voiture, je découvre la plus belle idylle suédoise imaginable. Le soleil, à son zénith, brille de tous ses feux, au milieu d’un ciel bleu clair parsemé de nuages moutonneux. De grands bouleaux élèvent leur feuillage vert et doré dans les airs. Puis, en contrebas, un lac déploie sa splendeur chatoyante. Je sens la chaleur sur mes bras et sur mes jambes dénudées. C’est l’été dans toute sa perfection. Je tombe immédiatement amoureuse de cet endroit. La maison de campagne où nous allons résider est en tout point parfaite. Façade rouge, chaux blanche et des volets aux fenêtres. Un bel endroit, bien entretenu, et comme qui dirait tout droit tiré d’un tableau.

— Tu peux prendre la chambre des invités, me dit Marine.

— Mais où vont dormir Thérèse et Jessica ?

— Elles dormiront sur le canapé et sur un matelas. Markus dort avec moi.

J’entre dans la chambre et je m’installe. La pièce est décorée en blanc et bleu, avec des meubles anciens, mais pas usés. J’ouvre la fenêtre et le murmure des bourdons et des abeilles me parvient aussitôt. La rumeur de la ville complètement disparue, et le stress avec. Ils sont maintenant si loin de moi. Je m’assois sur le lit et je laisse entrer le calme et la sérénité de la campagne. Cette sensation de bien-être, je me sens comme chez moi.

Le reste de la journée est occupé à organiser le lendemain. On fait le ménage, on prépare la cuisine.

Plus tard en soirée, Jessica s’écrie :

— Sept fleurs différentes ! Il nous faut sept fleurs différentes pour les mettre sous nos oreillers et rêver de la personne que nous épouserons un jour.

— Allons-y ! dis-je avec une excitation enfantine. Nous n’avons rien à perdre !

Tout le monde rit et nous sortons, sauf Markus qui reste à la maison. Nous marchons vers la prairie afin d’y cueillir sept fleurs différentes. On découvre rapidement que la tâche n’est pas si aisée, mais en fin de compte, tout le monde y parvient. La nuit est tombée et une brume légère flotte sur le lac, entre les bouleaux et les pins. Nous prenons le chemin de la maison, pieds nus dans l’herbe humide, une légère brise vient caresser mes jambes.

Nous nous souhaitons bonne nuit et j’entre dans ma chambre. Je place cérémonieusement les fleurs sous mon oreiller sans pouvoir m’empêcher de sourire. Cette tradition doit dater de plusieurs siècles. Sept fleurs pour rêver de la personne qu’on aime et qui nous aime. Il me semble me souvenir d’une légende similaire avec un puits. En se penchant au-dessus du puits à une heure précise, probablement à minuit, on peut apercevoir le visage de la personne aimée. Une simple légende, bien entendu. Mais non dénuée de beauté. La journée a été longue, une belle journée. Une journée pleine de rires, de conversations, de joie et de sérénité. Je suis contente d’être venue ici avec Marine. Thérèse et Jessica sont sympas et drôles elles aussi. Ainsi que Markus. Je suis sûre que le lendemain sera une belle journée également.

*

À cause de l’obscurité, je ne la reconnais pas immédiatement en ouvrant les yeux. Ses lèvres sont pressées contre les miennes. Elles ont un goût qui me rappelle celui des fraises.

— Marine ?

Elle pose son index sur ses lèvres pour m’inciter au silence. Puis elle se penche sur moi à nouveau et m’embrasse. Mon corps s’enflamme d’une joie euphorique. Oh, Marine ! Je l’enlace et la tire pour la placer à côté de moi. Elle glousse et moi aussi. Je l’enserre jusqu’à me presser contre elle. Elle place son visage dans mon cou et je la serre très fort. Nous échangeons à nouveau des baisers et des caresses. Nous rivalisons d’intensité, et la sensation vient se loger dans mon ventre. Mon sexe brûle de désir. Je me décale un peu pour que Marine s’allonge sur le dos, sa tête reposant sur l’oreiller. Elle porte une chemise de nuit blanche et ses cheveux détachés tombent sur ses épaules et sur sa poitrine.

— Tu es tellement belle, lui dis-je.

Marine sourit et s’approche pour m’embrasser. Un baiser tendre et intense. Je sens le désir s’emparer de moi, de tout mon corps. Les organes, ma peau, mes nerfs : tout semble s’activer sous l’effet de l’émotion. Je la veux. Je te veux, Marine. Mes mains se glissent sous sa chemise de nuit. Je m’allonge, la poitrine posée sur sa taille. Je caresse doucement sa poitrine, me demande si mon désir risque de devenir incontrôlable. Je veux que mes gestes soient lents. Que le plaisir et la tension durent aussi longtemps que possible. J’ai cependant beaucoup de mal à me contrôler. Je caresse toujours ses seins, puis je glisse ma tête sous sa chemise de nuit. Et j’embrasse ses tétons durs et dressés. Je joue avec eux, avec elle. Et je l’embrasse à nouveau. Je la sens se détendre. Je vois qu’elle lutte pour ne pas laisser le plaisir l’envahir et jaillir de sa bouche. Les flammes brillent dans ses yeux. Ses cheveux sont ébouriffés. Elle est excitée. Elle me veut tout autant que je la désire.

— Ma chatte. Je veux te sentir dans ma chatte, dit-elle.

Je suis plutôt surprise, car Marine est très rarement vulgaire. C’est une fille innocente. Mais cette situation n’est certes pas ordinaire. Bien au contraire. Je n’y réfléchis pas à deux fois. Je ne désire rien d’autre que la satisfaire. Toucher son sexe, le caresser