Le Noël Magique des Dragonnets

By S.E. Smith

USA Today Bestseller!

Les seigneurs valdiers, sarafins et curizans ont des enfants qui ne peuvent s’empêcher de s’attirer des ennuis ! Il n’y a rien de plus adorable ou de plus drôle que des enfants magiques capables de changer de forme et rien d’aussi réconfortant que la famille.

Quand Ariel parle d’une autre fête humaine, les seigneurs dragons et leurs amis décident qu’ils veulent participer aux préparations cette fois. Les choses se compliquent un peu quand les hommes se mettent à rivaliser les uns contre les autres pour créer le meilleur Noël de tous les temps pour les dragonnets, Roam et Alice.

Ils sont déterminés à illuminer le palais comme il ne l’a jamais été auparavant, le transformant en un nouveau Pôle Nord. Les jeunes ont la tête pleine des histoires de Saint Nicolas, Rudolph, Frosty le bonhomme de neige et la nouvelle histoire du Vieux Dragon de la Montagne, qui donne aux enfant l’idée de prendre l’initiative de partir à la recherche du dragon légendaire qui menace de voler la magie de Noël !

Auteur de renommée internationale, S.E. Smith propose une nouvelle histoire d’action pleine de romance et d’aventure. Débordant de l’humour qui la caractérise, de paysages éclatants, et de personnages attachants, il est certain que ce livre deviendra un nouveau favori des fans !

{1. Romance Parentale avec de brèves scènes au contenu explicite. 2. Aventures Familiales – Avec enfants. 3. Fantasy. 4. Paranormal – Métamorphes, Magie. 5. Fêtes. 6. Nouvelle. 7. Science-fiction – Extraterrestres.}

• Language: English
• Publisher: S.E. Smith
• Release date: Dec 18, 2019
• ISBN: 9781944125967

S.E. Smith

S.E. Smith is a New York Times, USA TODAY, International, and Award-Winning Bestselling author of science fiction, romance, fantasy, paranormal, and contemporary works for adults, young adults, and children. She enjoys writing a wide variety of genres that pull her readers into worlds that take them away.

Book preview

1

— O h, bonté divine ! Les gars y sont toujours. Je me demande lequel a fait sauter le courant cette fois, grogna Ariel quand les lumières vacillèrent avant de s’éteindre une fois encore, les plongeant, Carmen et elle, dans le noir. On pourrait croire qu’ils auraient appris à travailler ensemble après avoir failli mettre le feu au palais la première fois. Je ne sais pas pourquoi ils ne demandent simplement pas de l’aide à Cara.

Le petit rire de Carmen résonna dans la salle tandis qu’elle allumait plusieurs petites lanternes autonomes que Cara avait laissées là plus tôt dans la journée. C’était le cinquième jour consécutif que le courant ne cessait de sauter puis se relancer à cause des gars. Carmen se tourna lorsqu’elle aperçut un léger mouvement du coin de l’œil, près de la table sur laquelle se trouvait des cookies tout juste sortis du four qu’Ariel et elle venaient de faire.

— Ils s’amusent bien trop à faire la compétition pour voir qui pourra créer le meilleur spectacle de lumière. N’y pense même pas, Phoenix, l’avertit Carmen. Tu es censée être au lit.

Ses yeux marron chaleureux se tournèrent pour regarder sa mère. Carmen et Creon avaient mis un moment à réaliser que les yeux de leur fille changeaient selon ses humeurs. Pour l’heure, ils la regardaient avec une lueur espiègle alors qu’elle restait figée, surprise en train de voler les délicieux biscuits. Son corps était tendu et elle s’agrippait au bord de la table de ses minuscules griffes, en équilibre sur la chaise. Spring était juste en dessous de sa sœur, la bouche grande ouverte, attendant d’attraper un cookie.

— Spring, tu es aussi censée être au lit, jeune fille, dit sévèrement Carmen avant de gâcher l’effet de sa réprimande par un sourire.

Spring se transforma et regarda sa mère avec des yeux de la couleur de l’or liquide.

— Cookie ! supplia-t-elle. Z’ai faim… Cookie, te plaît.

— Tu ressembles tellement à ton père quand tu fais ça, se plaignit Carmen avec un petit rire.

— Jabir me fait la même chose, commenta Ariel en jetant un coup d’œil vers son fils qui dormait dans le berceau que Précieux, leur symbiote à Mandra et elle, avait formé.

Carmen gloussa à nouveau et se pencha pour prendre Spring dans ses bras.

— Juste un et après au lit. Il faut en garder pour papa.

— Je crois qu’on va devoir en faire d’autres, fit remarquer Ariel en se levant du canapé. Phoenix a plutôt bien nettoyé le plat.

Carmen se tourna et baissa les yeux vers sa fille cadette avant d’émettre un petit gémissement quand elle la vit en train de lécher un plat vide. Elle aurait de la chance si elle n’avait pas mal au ventre dans la nuit.

— Oh, Phoenix, dit Carmen en soupirant. J’espère que tu ne seras pas malade.

— Ze serai pas malade, maman, gloussa Phoenix en tendant les mains vers Ariel. Lait.

— Lait ! Ze veux du lait moi z’aussi, réclama Spring en s’agitant sur la hanche de Carmen. Lait !

— Chut, murmura Carmen à l’oreille de sa fille. Il ne faut pas faire de bruit, ma chérie. Jabir dort.

— Lait, insista Spring d’une voix plus basse. Et cookies.

— Tu ferais aussi bien, Carmen, conseilla Ariel en levant les yeux vers les lumières vacillantes. J’ai l’impression que le spectacle de lumière va durer encore un moment et les filles aussi.

— Je croyais que tu étais censé connaître tous les circuits électriques du palais, se plaignit Mandra en se tournant pour fusiller Trelon du regard.

— C’est le cas, lança sèchement Trelon en se passant les mains dans les cheveux dans un geste exaspéré. Ce n’est pas moi qui l’ai surchargé cette fois.

— Non, grogna Zoran, frustré, en émergeant du couloir obscur. C’était Vox et Ha’ven. Je les ai entendu jurer et je suis certain d’avoir senti l’odeur de poils de chat brûlés. Quoi qui se soit passé, ça puait tellement dans le local technique que Ha’ven en est sorti en se bouchant le nez et en toussant. Je pense que tu vas devoir refaire le câblage du panneau d’alimentation, Trelon.

— Nom d’une couille de dragon ! grogna ce dernier. C’est la troisième fois cette semaine.

— Ouais, eh bien c’est pire que tu ne le crois, Zoran, le prévint Creon quand Kelan et lui arrivèrent sous l’allée couverte près du jardin central. Vox a déclenché le système retardateur de flammes dans le local technique de l’aile est.

Kelan essuya distraitement plusieurs taches noires sur son bras.

— Tu ferais bien d’aller aussi jeter un coup d’œil au local technique du deuxième étage de l’aile nord, informa-il Trelon avec un sourire désabusé. Il est possible que Creon et moi ayons aussi eu un petit accident dans celui-là.

Le gémissement de Trelon retentit plus fort et résonna dans l’air de la nuit. Cela n’aurait pas été si grave si un rire féminin amusé n’y avait pas fait écho. Tous les hommes blêmirent quand la voix de Cara se fit entendre depuis le balcon qui les surplombait.

— Il fallait que vous ajoutiez un nouveau circuit avec le nombre de lumières que vous avez, cria-t-elle d’en haut. Vous ne pouvez pas mettre plus d’un million de lumières supplémentaires sur le circuit primaire avec tout le reste.

— Il n’y a pas un million de lumières ! répondit Trelon en criant.

— Heu, Trelon, l’interrompit Kelan, grimaçant et regardant Creon avant de se retourner vers son frère avec un petit sourire en coin. Il est possible que nous en ayons ajouté quelques-unes depuis cet après-midi.

— C’est vrai, mais Vox et Ha’ven en ont ajouté plus que nous, intervint hâtivement Creon quand il vit la bouche de Trelon se pincer avant que les commissures de ses lèvres ne se courbent vers le bas.

Tous les hommes se tournèrent au bruit de pas qui se fit entendre et quand l’odeur de cheveux roussis leur parvint. Trelon grimaça et plissa le nez. Son regard balaya les pics de cheveux noirs dressés sur la tête de l’immense Sarafin. Il ne parvenait pas à dire si les pointes étaient brûlées, mais d’après l’expression renfrognée de Vox et l’odeur qui lui collait à la peau, Trelon était presque certain que c’était le cas.

— Qu’est-ce que vous avez encore fait ? demanda-t-il d’une voix lasse.

Vox lança un regard noir à Ha’ven qui se contenta de hausser les épaules et de s’éloigner légèrement de lui. Pourquoi tout le monde pensait toujours que c’était de sa faute quand quelque chose tournait mal ? Ce n’était pas parce que c’était lui qui tenait les câbles quand le panneau d’alimentation avait pris feu qu’il était responsable du court-circuit.

— Ne m’accusez pas, rétorqua Vox en faisant un signe de tête vers Ha’ven. C’est monsieur Je-peux-booster-tout-ça le responsable. Je veux un autre partenaire ! Il a failli me faire exploser.

— Vox, c’est toi que je sens ? lança Riley d’en haut. Mon chéri, il faut que je te dise, les poils de chat brûlés puent !

— Je sais, Riley ! Ce n’est pas comme si c’était la première fois que je manquais de me faire exploser, femme, lui répondit Vox en grognant. Ha’ven a failli me rôtir les couilles.

— Trop d’informations, Vox, comme dirait Ariel, dit Mandra avec un petit rire. Je ne veux pas me mettre l’image de noix de chat rôties en tête pour le reste de la nuit.

— Nuggets de chaton frits, s’esclaffa Creon.

— Couilles de chat cuites au four, ajouta Zoran avec un petit rire avant de lever les yeux vers les cheveux de Vox en arquant un sourcil. Est-ce que c’est de la fumée qui sort de tes cheveux ?

— On dirait bien que ses cheveux brûlent encore, plaisanta Kelan avant de pousser un juron quand un éclair de fourrure blanche atterrit soudain à côté de lui.

Il jeta un coup d’œil vers le balcon du deuxième étage et croisa le regard inquiet de Trisha. Ses yeux s’adoucirent, puis il regarda dans la même direction qu’elle et vit Riley qui était à présent debout dans l’herbe moelleuse et fixait Vox avec inquiétude.

Ce dernier se tourna au moment où Riley sautait par-dessus le petit parterre de fleurs bordant l’allée. Il leva les bras lorsque le magnifique tigre blanc se transforma et tomba dans ses bras. Un petit ronronnement lui échappa quand les mains de Riley touchèrent éperdument ses cheveux légèrement roussis.

— Je vais bien, Riley, lui promit Vox en levant ses mains pour prendre les siennes. C’était juste un petit feu.

— Espèce de grand empoté, rétorqua Riley d’une voix rauque. Et tes… ?

Des rires masculins rauques résonnèrent tandis que Vox réduisait son autre inquiétude au silence. Il ne libéra les lèvres de Riley qu’après de longues minutes et ce fut uniquement pour la regarder avec une expression renfrognée et désapprobatrice.

— Attends un peu, est-ce que tu as sauté du balcon du deuxième étage ? demanda-t-il.

— Ils ont dit que tu brûlais, répondit sèchement Riley. Tu as l’odeur de quelqu’un à qui on aurait mis le feu avec une torche. Qu’est-ce que tu faisais, bon sang ?

— Ce n’était pas moi, rétorqua Vox en se tournant pour lancer un bref regard noir à son ami. C’était Ha’ven. Je ne faisais que tenir les câbles, c’est lui qui leur a fait le truc lumineux.

Surprise, Riley se tourna pour regarder Ha’ven. Il lui adressa un sourire en coin. Elle supposait que la vérité à propos de Ha’ven avait maintenant éclaté et que tout le monde savait qu’il pouvait faire des choses étranges.

— Personne n’a le droit de prendre Vox à part moi, grogna-t-elle avant de rougir. De s’en prendre, je veux dire. Personne n’a le droit de s’en prendre à Vox… Oh, et puis merde, tu vois ce que je veux dire.

Sa voix mourut quand tous les hommes ricanèrent en entendant sa gaffe. Elle se tourna pour regarder Vox avec un sourcil arqué.

— Je crois que tu as fait assez de dégâts pour ce soir. L’heure de coucher Roam est déjà passée et tu sais qu’il ne se calmera pas à moins que tu ne sois là pour le border.

Vox lança un regard assassin aux autres hommes quand ils ricanèrent de nouveau. Il était difficile de rester fâché contre l’un d’eux alors qu’il savait qu’ils ressentaient la même chose pour leurs compagnes que lui pour la sienne. Il passa un bras autour de la taille de Riley et l’attira contre lui avant de l’embrasser sur la tempe. Sa vie avait changé du tout au tout l’année passée et malgré toutes les plaisanteries dont il était le sujet de la part des autres, tout avait changé pour le mieux.

— Allons mettre Roam au lit et ensuite tu pourras me montrer à quel point tu aimes me prendre, lui murmura-t-il à l’oreille.

Il laissa échapper un petit grondement quand Riley lui mit un coup