Jón Kalman Stefánsson « Ma morale, c’est la poésie ! »

Évidemment, on ne découvre pas avec ce nouveau roman traduit en français que l’Islandais Jón Kalman Stefánsson est l’un des plus grands écrivains vivants d’aujourd’hui. Mais ce que l’on découvre, c’est un chefd’œuvre. Purement et simplement. La musique qui s’échappe de Ton absence n’est que ténèbres résonne dans le ciel et les entrailles – de la terre et de soi-même.
On n’a même pas envie de dévoiler l’histoire, pour vous laisser le bonheur de plonger dans cette symphonie de destins qui se répondent de génération en génération et qui ont pour cœur, pour nœud, pour épicentre – et plus encore – un fjord tout au nord du monde, dans « ce pays âpre et beau » qu’est l’Islande. « Toutes les ruines, les cimetières, les maisons, les villages, les villes, les trains, les avions, absolument tout, y compris les sacs en plastique, abritent des histoires ou des fragments de destins. Le destin – nous le façonnons en vivant. Il est le tissu des dieux. Ou la flèche aveugle du hasard » écrit notre Islandais.
Son livre est plein de sourires qui, en un instant, font basculer la vie de celui De dos de femmes – dix occurrences dans le texte, tout de même – qui précipitent chimiquement l’existence dans le tube à essai des sentiments incandescents. Des
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