« AVEC LA FRANCOPHONIE, LE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS EST PLUS PASSIONNANT »
Bernard Cerquiglini est linguiste, recteur honoraire de l’Agence universitaire de la Francophonie et ancien Délégué général à la langue française et aux langues de France.

En tant que linguiste, quel regard portez-vous sur la francophonie ?
Nous assistons au triomphe paradoxal de Rivarol ! En 1783, l’Académie des sciences et des belles lettres de Berlin lance un concours de dissertations. Elle propose le sujet suivant : « Qu’est-ce qui a rendu le français universel ? » L’académie donne le prix au Français Rivarol ainsi qu’à un Allemand du nom de Schwab, qui a produit une dissertation très sérieuse. Il explique que le français est devenu universel parce que Louis XV a gagné des batailles, parce qu’il y a Voltaire et Rousseau… Mais tout le monde raconte en France que notre Rivarol seul, selon lui. Et au fond, les Français ont été rivaroliens pendant longtemps. Le rivarolisme, c’était le paradigme de la réflexion sur le français : les qualités intrinsèques de clarté, d’élégance, le purisme…
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